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sicile

  • Sicilia e libri

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    Comme tous les ans, je reviens d'Italie les bras chargés de bouquins... bon, un peu moins, cette fois, j'ai ai ramené que 2.

    Et à quelques exceptions près, il s'agit d'un type de bouquins particuliers.... soit les aventures sicilienne d'un comissaire de police. Bref, je suis accro au Commissaire Montalbano, héros crée par Andrea Camilleri, et encore plus accro au lieu ou se passe les intrigues: la Sicile (même si je n'y ai encore jamais foutu ne serait ce que le bout d'un ongle du pied).

     

    Pourquoi une telle fidélité? Tout simplement parce que Camilleri, qui accessoirement est un demi-dieu littéraire, maintenant en Italie, avec sa série, sait parfaitement rendre le caractère unique de cette île et de ses habitants, loin de l'habituelle vision "oh, c'est la Mafia" (Bon, y'a aussi la Mafia dans les livres, mais loin de tout cliché). Mais faisions une rapide genèse de mon addiction...

    Il fut un temps, la télévision française diffusa deux épisodes d'un téléfilm italien relatant les aventure d'un commissariat sicilien, dan sla ville imaginaire de Vigata. Bien que le doublage soit une catastrophe (comme souvent avec ce qui vient d'Italie), j'avais aimé, et surtout, je révais de la maison du commissaire (en bord de mer). Puis un jour, à la FNAC, je suis tombée sur les romans... publiés en poche chez Pocket, donc, les enquêtes du Commissaire Montalbano, d'Andrea Camilleri. Déjà, là, je suis devenue accro, parce que les romans sont bien traduits.

    Il faut savoir que Camilleri écrit à la fois en italien et en sicilien. En fait, il rend cette particularité italienne que les gens parlent encore leur dialecte, parfois en le mélangeant à l'italien (chez moi, par exemple, c'est en fait assez rare d'entendre parler en italien ... comme en plus, je suis à la frontière avec le Veneto, on parle un espèce de mélange frioulan-veneto, avec de l'italien ... trop la classe pour comprendre). Et ça, au pris de remarquable effort, le traducteur a su le rendre.

    C'est ainsi qu'en Italie, je me suis ensuite précipité sur les VO, ayant un peu peur, de prime abord de pas toujours tout saisir, avec les passage en dialecte. Et en fait non (merci le latin) ça passe assez bien tout seul... bon, maintenant avec l'habitude, je causerait presque le sicilien, c'est dire.

    Mais de quoi ça cause, en fait?

    Tout simplement des enquêtes d'un commissaire en Sicile, dans sa chère ville de Vigata, concentrée de toute la Sicile. Montalbano est un commissaire bourru, caractèriel, mais avec des principes, et toujours près à se lancer dans une enquête bizarre, surtout si il sent un truc tordu ... et croyez-moi, ça manque pas! Les livres permettent aussi à Camilleri d'aborder certains sujets qui fâchent, comme la traite des clandestins, les différents trafics, l'organisation politique en Italie. On a le droit à de remarquable (et hilarantes) descriptions du bordel qu'est le pays, et aussi aux introspections du commissaire (qui devient de plus en plus introspectif en vieillissant).

    Sans compter tout une galerie de personnages haut en couleur, de Mimi Augello, le second coureur de jupon à Catarella, l'extraterrestre du commissariat, voir Don Sinagra, le vieux parrain local... et Livia, l'éternelle fiancée gênoise du commisaire.

    Et tout ça écrit avec cet humour doux-amer caractéristique de l'Italie (comment rire de nos malheurs)

    Dans un autre registre, pour la Sicile, j'ai aussi lu le Guépard de Lampedusa et les romans historique de Camilleri, mais j'y reviendrais

    Et comme parfois, d'autres en parle mieux que moi, voici ce qu'en disait Evene, en 2007 ... pour deux oeuvres non-montalbanesques, mais tout y est ^^

    http://www.evene.fr/livres/actualite/andrea-camilleri-interview-pension-eva-vigata-montalbano-930.php