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Vous vous souvenez, il y a quelque temps, j'ai fait ma rebelle, et mis en place un #Dimanchelecture.
Bon, finalement, j'arrête la rebellitude... de toute façon, je rebellise de façon bien plus importante mardi... je fais grève, na!
Et littérairement, bloguesquement et internetement, je rentre (en partie) dans le rang en publiant aussi mes livres en cours le vendredi (même tard) pour le...
Dans les fait, rien de nouveau, je relis beaucoup...
- L'età del dubbio, Andrea Camilleri. Une aventure du comissaire Montalbano, lu en VO... c'est à dire en italien/sicilien/catarellien ^^
- Memory, de Loïs McMaster Bujold, toujours dans ma phase "ré-explorons la saga Vorkosigan"
- Le Trône de fer/ le Donjon Rouge, George RR Martin, toujours dans ma phase.... HBO a eu ma peau.... (et qui sait, miracle des miracles, j'aurais le tome 2 bientôt ^^)
J'ai cherché un titre plus punchy, mais comme je vais parler et du livre et de l'adaptation télé par HBO, autant faire simple et direct ^^
Oui, parce que comme je suis très en retard pour le livre, et que si j'attends encore, je vais rien faire, autant TOUT faire en même temps ^^. En toute logique, on commencera par les livres.
Le Trône de Fer (A Game of Thrones) (ou A Song of Ice and Fire) - George R.R. Martin
Résumé officiel: Le royaume des sept couronnes est sur le point de connaître son plus terrible hiver : par-delà le mur qui garde sa frontière nord, une armée de ténèbres se lève, menaçant de tout détruire sur son passage. Mais il en faut plus pour refroidir les ardeurs des rois, des reines, des chevaliers et des renégats qui se disputent le trône de fer, tous les coups sont permis, et seuls les plus forts, ou les plus retors s'en sortiront indemnes...
Oui, en fait, je n'ai pas très bien compris comment s'appelait la saga en anglais. Et en français, le choix de publication a été fait par un type qui manifestement pense que les Français ne lisent pas un livre si il fait plus de 500 pages... mais pour tout comprendre, Pando explique tout ça très bien à l'Auberge
Et donc, c'est sur les conseils de ma spécialiste en fantasy que j'ai commencé, il y a quelques temps (un peu plus de 6 mois) mon immersion sur Westeros et associés, et la découverte de cette histoire pleine de bruit, de fureur, et... de loups (et de dragons, un peu). Parce que je cherchait un truc qui change du Seigneur des Anneaux et de Pratchett (1). Ah ben ça pour changer, ça change... ça ne change pas trop de mes livres d'Histoire par contre. En gros, si vous aimez les intrigues, les personnages en demi-teintes, les gentils qui ne sont pas si gentils, les méchants qui ne sont pas si foncièrement méchants (ou alors qui ont une bonne raison de l'être) les manipulateurs professionnels, les psychopathes, les gens qui cherchent leur place dans la société, les embrouilles, et si vous ne vous attachez pas trop aux personnages (en général), allez-y foncez!! o/
Sans comptez les loups, les dragons et des trucs bizarres derrière un Mur géant de glace qui foutent les chocottes (ya des zooooooombies!!). Oui, c'est de la fantasy, quand même ^^
Moi, j'ai a-do-ré. Bon, maintenant, faut que je dépasse le tome 1. mais c'est vrai que les tomes en intégrale, c'est gros (mais le découpage en 4 tomes ça me gonfle aussi....) (de toute façon, pour l'instant, je relis le 1 en même temps que la série XD)
L'intérêt du Trône de fer, c'est aussi l'écriture particulière de GRR Martin(2). J'aime bien déjà le style (et je pense que c'est bien traduit) mais le découpage est original. Chaque chapitre s'attache à un personnage de l'histoire, ce qui fait qu'on a son point de vue (c'est écrit en mode "point de vue interne, mais à la 3ème personne" à chaque fois), ce qui fait qu'on s'identifie aussi. Cela complique un peu la mise en place de la courbe espace-temps, parfois (puisque tout le monde n'est pas au même endroit, mais en fait, les actions se suivent ) mais on s'y retrouve toujours (3).
Maintenant, vu la multiplicité de point de vue, de personnages et d'actions, vous faire un résumé tangible va être difficile. Il suffit de savoir que ça va être surtout une lutte pour le pouvoir... et contre autre chose ^^
(et pour la route, l'avis de La Taverne du geek, qui développe bien mieux ce que je pense ^^)
Game of Thrones - HBO - 2011
Forcément, une histoire pareil, ça ne pouvait pas laisser HBO indifférente. Après avoir testé les séries en costumes mit bruit, fureur et sexe qui fonctionnenent bien, ils ont décidés d'adapter la même, mais rayon fantasy... (4)
(le générique est juste superbe)
Résumé wiki: Sur le continent de Westeros, le Roi Robert Baratheon règne sur les Sept Couronnes depuis qu'il a mené la rébellion contre le Roi Fou Aerys II Targaryen, il y a une quinzaine d'années. Son guide et principal conseiller, Jon Arryn, venant de décéder, il part dans le nord du royaume demander à son vieil ami Eddard Stark, seigneur banneret du Nord et de la Maison Stark, de remplacer leur mentor au poste de "Main du roi". Eddard, peu désireux de quitter ses terres, accepte à contrecœur de partir à la Cour avec son fils Bran et ses deux filles, alors que Jon Snow, son fils bâtard, s'apprête à intégrer la fameuse Garde de Nuit, confrérie sauvegardant le Royaume depuis des siècles à son septentrion, de tout danger pouvant provenir au-delà de son Mur protecteur. Mais, juste avant le départ pour le Sud, Bran fait une curieuse chute du haut d'une tour qui le laisse entre la vie et la mort.
Dans le même temps, sur le continent Est, Viserys Targaryen, héritier « légitime » des Sept Couronnes et fils d'Aerys, projette de marier sa jeune sœur Daenerys à Drogo, le chef d'une puissante horde de cavaliers nomades afin de s'en faire des alliés, en vue de la reconquête du royaume. Mais Viserys est presque aussi instable mentalement que son père, la folie étant un trait génétique courant chez les Targaryen, qui a cependant épargné sa soeur Daenerys.
Le cast:
Sean Bean : Eddard Stark - Seigneur de Winterfell et Gouverneur du Nord Michelle Fairley : Catelyn Stark - son épouse Kit Harington : Jon Snow - fils bâtard de lord Eddard Emilia Clarke : Daenerys Targaryen - sœur de Viserys, en exil avec lui Peter Dinklage : Tyrion Lannister - nain intelligent et cynique, frère de la reine Cersei Lannister. Lena Headey : Cersei Lannister - épouse de Robert Baratheon et reine des Sept Couronnes Nikolaj Coster-Waldau : Jaime Lannister - chevalier de la Garde Royale, frère de Tyrion et de la reine Cersei Richard Madden : Robb Stark - fils aîné de lord Eddard Sophie Turner : Sansa Stark - fille ainée de lord Eddard Maisie Williams : Arya Stark - fille cadette de lord Eddard Isaac Hempstead-Wright : Brandon Stark - fils cadet de lord Eddard Mark Addy : Robert Baratheon - roi des Sept Couronnes Harry Lloyd : Viserys Targaryen - prince héritier de la Maison Targaryen en exil Aidan Gillen : Littlefinger - Grand Argentier des Sept Couronnes Charles Dance : Tywin Lannister - seigneur de la Maison Lannister, père de Cersei, Jaime et Tyrion Alfie Allen : Theon Greyjoy - fils de Balon Greyjoy en otage chez les Stark Iain Glen : Jorah Mormont - chevalier en exil Rory McCann : Sandor Clegane - bouclier lige du prince Joffrey Baratheon Jason Momoa : Khal Drogo - Un puissant chef de guerre Dothrak Jack Gleeson : Joffrey Baratheon - prince héritier des Sept Couronnes Roger Allam : Illyrio Mopatis - riche marchand des Cités libres Donald Sumpter : Mestre Luwin - mestre de la Maison Stark James Cosmo : Jeor Mormont - Lord Commandant de la Garde de Nuit Peter Vaughan : Mestre Aemon - mestre de la Garde de Nuit
Que dire?
Après le SdA, voici une nouvelle fois un monde imaginaire qui prend réellement vie devant nous, et jusqu'à présent sans aucune fausse note. On pousse des "Oooooh!" des "Aaaaaah!" des "crève, débile!", des "youpi, bien fait!" et des "bouhouhou" en la visionnant. Même quand on connait l'histoire. D'ailleurs, quand on connait l'histoire, certaines scènes sont assez jouissives ^^ (d'autres beaucoup moins...)
Les acteurs ont été casté de façon admirables, et ils correspondent tous à l'image que je me faisais des personnages (Gniiiiiiiiiiiii Benjen Stark... hum, pardon...). Ma mention spéciale va à Mark Addy, qui incarne un Robert Baratheon plus vrai que nature (à tel point que je me suis demandé si c'était le même qui jouait le p'tit gros sympa dans Full Monty...). Bon, Sean Bean, est parfait, as usual ^^. mais à moins de faire la liste complète, ils sont tous parfaits o/ (allez pour la route, parce que quand même... Gniiiiiiiiiiii Jon, et Gniiiiiiiiiiiiiiiiii Robb ^^). Tyrion Lannister, Littlefinger, Cersei, Jaime... et même Jeoffrey (le seul type entièrement détestable ^^) sont parfaits.
L'avantage de la série, c'est de remettre en tête la ligne du temps, mais surtout, surtout, en adoptant un point de vue totalement extérieur, de se rendre compte parfois des véritables liens qui se sont tissés entre les gens (c'est assez flagrant pour Jon, le bâtard, et ses frères et soeurs). A ce titre, elle complète magnifiquement le roman.
Donc, lancez vous aussi dans la série!!
(1) Oui, je suis compliquée en fantasy, j'aime bien que mes sagas aient des schémas originaux, et ne soient pas des copiés-collés d'une trame classique : chevalier, elfes, dragons, etc...
(2) vous avez remarqué cette tendance chez les vrais bons auteurs de fantasy d'avoir des noms à rallonge mit initiales? Pis le doublé RR, ça a l'air d'être le summum XD
(3) je vous conseille de le lire, ce bouquin. Parce que si je suis capable d'avoir spontanément envie d'utiliser des termes d'analyse littéraire, alors que ça m'a gaver tout le lycée, c'est que j'aime ^^ Maintenant, vous êtes prévenu!
(4) pis la série c'est bien, y'a un résumé plus complet, et ça permet de présenter les personnages, allez, zou ^^
Aujourd'hui, public adoré, je vais vous parler de deux séries d'un auteur de BD que j'adore.... il a commis des Petit Vampire et Grand Vampire, il a réalisé Gainsbourg Vie Héroïque, il a de l'humour fin, intelligent, humain... oui, je vais vous parler de deux bandes-dessinées de Joan Sfar.
Les Olives Noires - Sfar (scénario) et Guibert (dessin) - Dupuis - Collection Repérages.
3 tomes - non finie?
Oui, commençons par celle qui fâche... parce qu'elle s'est interrompue, que j'ai pas la fin de l'histoire et que c'est une honte, tellement elle est bien!!
Les Olives noires, qu'est-ce que ça raconte, sur ces trois tomes alors?
Jérusalem, à l'époque du Christ. Ce jour-là, une foule de pèlerins afflue dans la ville sainte pour célébrer la fête de Pessah. Parmi eux, un homme et son fils, juché sur un âne. L'homme s'appelle Yaacov. Son petit garçon se prénomme Gamaliel. Ils sont là pour honorer la mémoire de la maman de Gamaliel, en ce jour anniversaire de sa mort. Mais sur le chemin du Temple, dans la foule qui encombre les ruelles de la vieille cité, Yaacov est pris à partie par les marchands du Temple et fait prisonnier par les Romains. Gamaliel, lui, est caché par Cotus et Camulos, deux mercenaires gaulois détestant la bagarre et l'armée. Yaacov parvient à se libérer : commence alors une fuite à travers le dédale de Jérusalem, vers un camp zélote, à l'extérieur de la ville…
Et c'est parti pour l'aventure, où, sous un prétexte historique, sont abordées pas mal de réflexions actuelles, où les actions d'il y a 2000 ans, vu sous le regard d'un petit garçon étrangement moderne (mais les enfants ne sont-ils pas tous finalement étrangement moderne ^^) nous semblent... familiers.
Et où le récit regorge d'humanité, et d'amour pour elle... tout y est traité en finesse, et malgré les cris et la colère, c'est une ode à la compréhension et à la tolérance... ce que l'on retrouvera dans le Chat du Rabbin. Le dessin de Guibert, très clair, sert magnifiquement les propos de Sfar. Et Gamaliel le petit garçon est juste adorable (et relativement casse-pieds... surtout avec les cons XD)
Le gros défaut de cette série? Elle n'est pas finie!! Et je me demande si elle le sera un jour.... mais je veux la suite, moi!!!
Le Chat du Rabbin - Joan Sfar - Dargaud - Poisson Pilote
5 tomes (un sixième annoncé, mais les cinqs premier forment une histoire "complète")
Qu'est ce que ça raconte?
Au début du XXe siècle, le chat d’un rabbin d’Alger raconte sa vie et ses dialogues avec son maître. En effet, ce chat parle depuis qu’il a dévoré le perroquet de la maison mais il ne dit que des mensonges ou des vérités blessantes. Craignant la mauvaise influence que son chat parlant pourrait exercer sur sa fille Zlabya, le rabbin les sépare et décide de lui enseigner la Torah, le Talmud, la Michna, la Guemara pour le remettre sur le droit chemin. La motivation principale de l’animal à devenir « un bon juif [qui] ne ment pas1 » est que son maître l’autorise de nouveau à passer du temps avec Zlabya. Durant son apprentissage, le chat ne manque pas de contredire son rabbin, et le rabbin de son rabbin, tout en observant avec perspicacité les autres disciples du rabbin.
Je crois que je suis tombée amoureuse de cette BD dès que je l'ai parcourue la première fois à la bibliothèque... et dernièrement, elle a été ré-édité en un seule tome o/ (sans doute lié à la sortie du long métrage inspiré de... prévu le 1er juin 2011 ^^)(ce sera en dessin animé, n'ayez pas peur ^^).
J'ai donc dévoré les 5 tomes en... une nuit. Que dire de plus, sinon que Sfar a l'art de faire découvrir des choses (ici le judaïsme mais aussi la vie à Alger dans les années 30...), de mettre en lumière en douceur des choses qui "fâchent" (comme le traitement par les colons français des autochtones... juifs ou musulmans...), mais aussi d'écrire la tolérance telle qu'elle est, existe, telle qu'elle devrait être... au-delà des différences de religions, d'origines, de langue... après tout, après avoir manger le perroquet, le chat comprend toutes les langues (d'ailleurs, en passant, le point de vue de Sfar sur les chats me fait penser à celui de Pratchett... tout comme le chat me fait beaucoup penser aux réflexions qui parcourent l'oeuvre de Pratchett en général ^^).
Le cinquième tome est spécialement destiné contre le racisme... moi, je dis que c'est toute la série qui l'est mais bon ^^
Bref, précipitez vous sur le Chat du Rabbin, une série nécéssaire en ces temps troublés où l'on vous parle de choc des civilisations, d'héritage culturel utilisant la religion à toutes les sauces... lisez-le pour récupérer un peu de foi en l'humanité (à défaut d'autre chose) et pour réagir comme le chat, la prochaine fois qu'on vous sortira une énormité sur le mode "Ah mais eux, ils sont pas comme nous" ...
... mais sur le bonheur de la lecture et le malheur d'être "pas vraiment dans le système", oui...
Depuis le temps que je connais et apprécie ces livres, il est enfin temps que j'en parle sur ce blog.
Comme un roman - Daniel Pennac - 1992
Les droits imprescriptibles du lecteur
Le droit de ne pas lire.
Le droit de sauter des pages.
Le droit de ne pas finir un livre.
Le droit de relire.
Le droit de lire n'importe quoi.
Le droit au bovarysme (maladie textuellement transmissible)
Le droit de lire n'importe où.
Le droit de grappiller.
Le droit de lire à haute voix.
Le droit de nous taire.
Daniel PENNAC, Comme un roman.
Comme un roman est un essai, mais pas un de ces essais longs et éprouvant sur la lecture. Non, il part des interrogations et des expériences d'un professeur de français, dans des collèges et lycées pas spécialement facile, voir plutôt ZEP, des fois, avec des classes dites "difficiles". La question c'est "comment donner envie de lire à des élèves qui prétendent ne pas aimer lire".
- Alors, ça te plaît?
Il ne nous répondra pas non, ce serait un crime de lèse-majesté. Le livre est sacré, comment peut-on ne pas aimer lire ? Non, il nous dira que les descriptions sont trop longues.
L'auteur ne prétends pas donner la solution. Déjà, parce qu'il n'y a pas de solution miracle, soyons clair. Ce n'est pas un livre de pédagogie, c'est une réflexion, qui peut contenir des pistes pédagogiques, pour de jeunes professeurs, ou pour des anciens qui ont oubliés certaines choses.
Le livre est en 4 chapitres, mais peut se diviser en 2 grandes parties. La première consiste en une analyse des mécanismes qui entraine l'envie d elire, la découverte de la lecture, et les blocages qui peuvent se créer, à partir justement de la mise sur un piédestal de la lecture. La deuxième partie en l'explication des droits du lecteur mise en place par Pennac.
Et la première des choses que rappelle ce livre, c'est qu'un livre, un roman, c'est là pour le plaisir! Pas pour être décortiqué, analysé, disséqué avant même d'avoir pu apprécier la langue, la musicalité, la façon qu'avait l'auteur de nous raconter l'histoire. Pennac fait démago, à lire le Parfum à ses élèves? Que nenni! C'est pourtant une vraie piste pédagogique, qu'on appelle la lecture offerte... oui, offrir la lecture... je vous promet, ça marche! Mes CE2 n'ont jamais trouvé autant le chemin des livres que j'ai en classe, ni ramené leur lecture de chez eux, pour les présenter, que depuis que... chaque soir, je leur lis un livre... des contes (oui, je vous vois m'imaginer en train de faire la méchante reine, ou la grand-mère, ou le loup... rigolez, n'empêche, ça marche!)
Bien sûr, je n'ai jamais eu de problème personnellement pour lire... ce que j'aimais (et j'ai aimé des choses compliqué très tôt... ) Mon père lisait, mais surtout, mon père racontait les livres qu'il avait lu... Zola, Verne, Dante... (c'est comme ça que je me suis retrouvée à lire la Divine Comédie à 11 ans... par plaisir en plus). Mais les livres obligatoires de l'école, je dois avouer que parfois, ils me sont passés au travers... oui, je dois à mes profs de français une solide base littéraire, et oui, analyser un texte, ça fini par rester... un peu.
Vous l'aurez compris, j'adore ce livre, et il m'a beaucoup apporté. Pas en méthodologie, mais en compréhension de certains mécanismes (il m'a d'ailleurs inspiré pour mon mémoire de stage ^^). Et puis on y croise son frère, qui a un talent certain pour le résumé ^^ (J'en connais qui ont limite lu La Guerre et la Paix de Tolstoï grâce à lui )
Chagrin d'école - Daniel Pennac - 2007
Contrairement à ce que l'on peut penser, Chagrin d'école n'est pas la suite de comme un roman. Déjà, parce qu'il s'agit plus d'une autobiographie que d'un essai. Et là, Pennac nous parle de sa propre expérience à lui, en tant que cancre. Toujours pas de recettes miracles, toujours une analyse à partir de son vécu. Et ici, c'est le vécu d'un "cancre"... du moins ce qu'on appellait un cancre, dans les années 50. Maintenant on parlerait d'élèves en difficulté, on metterait en place un PPRE, le Rased tant qu'il existe encore, etc...
Mais à l'époque, c'était un cancre... oh, pas un de ces cancres genre révoltés du système, hein. Non, l'élève qui a des difficultés, et on se demande pourquoi, la famille est si normale! Petite bourgeoisie française, aïeul instituteurs, père polytechnicien, frères aînés doués... Pennac le dit lui même, il a été la source d'inquiètude (c'est assez drôle quand il parle tendrement de sa mère et de ses inquiétudes encore, même quand elle le voit à la télé)
C'est par contre sans doute cette connaissance de al souffrance qui va influencer le travail de professeur de Pennac. Et c'est inspirant pour moi, qui n'ai pas été un cancre (sans être une génie... je m'arrangeais surtout pour ne aps être remarquée ^^).
Et puis, dans les deux cas, le plus intéressant dans ces deux livres, c'est le style de Pennac, jamais lourd, jamais sentencieux. Une langue très bien maitrisée, qui provoque souvent le sourire, voir le rire. Et souvent dans mon cas les anecdoctes provoquent aussi une de ces petites boules d'émotions dans la gorge (mais c'est personnel ^^)
En tout cas, voici quelques extraits:
"Qu'est-ce que tu lis?"
Le grand: La Mousson
Le Petit: C'est bien?
Le grand: Vachement!
Le petit: Qu'est-ce que ça raconte?
Le grand: C'est l'histoire d'un mec: au début, il boit beaucoup de whisky, à la fin il boit beaucoup d'eau!
Comme un roman.
Le fameux résumé de La Guerre et la Paix:"c'est l'histoire d'une fille qui aime un type et qui en épouse un troisième"