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tony leung

  • Les Trois Royaumes

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    156.jpgLes Trois Royaumes/Chi Bi/ Red Cliff  - version longue

    Réalisateur : John Woo

    Avec :
    Tony Leung Chiu-wai: Zhou Yu
    Takeshi Kaneshiro: Zhuge Liang
    Zhan Fengyi : Cao Cao
    Chang Chen : Sun Quan
    Yong You : Liu Bei
    Ba Sen Zha Bu : Guan Yu
    Zhao Wei : Sun Shangxiang
    Hou Yong : Lu Su
    Hu Jun : Zhao Yun
    Tong Jiang : Li Tong
    Lin Chiling : Qiao Xiao
    Shido Nakamura : Gan Ning

    L'histoire : En 208 après JC, la Chine est divisé en trois provinces, sous l'empire des Han. Mais l'empereur est jeune et Cao-Cao le premier ministre ambitieux. Après avoir conquit le nord, il se tourne vers le sud et l'ouest, terre de Liu-Bei (royaume de Shu), oncle de l'empereur et du jeune roi Su Quan (royaume de Wu). Fort d'une armée de 800 000 hommes, il pense la conquête facile. Mais c'est sans compter sur l'alliance des deux régions de Wu et Shu, et les qualités du stratège de Liu Bei, Zhuge Liang et du général en chef de Su Quand, le vice-roi Zhou  Yu.

    John Woo a rêvé ce film 20 ans. Il voulait faire l'adaptation d'un épisode archi-connu de l'histoire chinoise, romancé, une sorte d'équivalent à l'Iliade ou au cycle Arthurien. Pour ce faire, il ne s'est pas appuyé sur la version romancée, justement de la Romance des Trois Royaumes, plus tardive, et plus partiale... mais sur les chroniques de l'époque. Et il nous sert un grand film historique, pour ma part (bon, avec un peu des surhommes, des fois...) aux scènes de batailles époustouflantes, sans pour autant glorifier la guerre.

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    Car si ici il y a des héros, il n'y a pas d'ennemi vil et méchant. Parce que je vais commencer par Cao-Cao, le premier ministre agresseur. Pas de folie grandiose, pas de méchanceté gratuite, non. John Woo nous présent un homme dévoré d'ambition, sans doute, qui commet des erreurs tactiques, parce que plus on va loin dans la quête du pouvoir, et plus notre jugement est altéré. Mais si je devrais retenir une scène de Cao-Cao, c'est, outre la scène de fin, celle ou il est au milieu de ses hommes malades, dévastés par la fièvre typhoïde. Et une méga mention spéciale à l'acteur qui l'interprète, parce qu'il est parfait.

    Du côté des gentils, enfin, des agressés. Bon, là, on le droit aux types qui ont bien lu leur Sun-Tzu (l'art de la Guerre) et qui savent se comporter en fin stratège, grands meneurs d'hommes, et tout.

    Et Tony Leung est impérial dedans. Il habite son personnage Zhou Yu, c'est impressionnant. A la fois dans ses doutes, ses peurs, mais aussi dans son humanité, son attachement à ses terres... Et la relation avec sa femme est traitée de façon très belle. C'est d'ailleurs la seule véritable pointe de romance du film, mais elle est extrêmement bien mise en place (Lucas, prends en de la graine !!)

    Sa femme, Qiao-Xiao (jouée par Lin Chiling). Outre le fait que l'actrice est magnifique, c'est aussi un des seuls personnages féminins  du film. Et elle représente la femme idéale. Tellement que Cao-Cao la désire (ce qui fait que certains dans son camp se demande si ce n'est pas pour elle qu'il fait la guerre). Elle représente la douceur, la féminité, mais aussi une certaine force morale.

    Zhuge Liang (ou Kong Ming), joué donc par Takeshi Kaneshiro. Bon, à première vu, le côté barbichette et chignon, comment dire... c'était pas mon truc. Mais...

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    Mais c'est un Jedi !!!(non, je ne vois pas des Jedi partout, et attendez les captures d'écran, je vous le prouverais ^^) Enfin presque parce qu'il n' a pas de sabre laser. Trêve de plaisanterie, déjà, Takeshi rend über-sexy, par ses attitudes et son jeu le simple fait de réfléchir, de pencher la tête, de sourire. Le véritable Zhuge Liang est la représentation du savoir et de la sagesse en Chine (et même au Japon). Eh ben on y croit ! Je veux dire, quand je dis über-sexy, n'allez pas vous imaginer des scènes sous la douche, ou autres. Au maximum, Takeshi enlève ses chaussures.... (non, pour le côté torse nu, on ira admirer Tony Leung, qui est miam). C'est l'intelligence qu'il rend sexy... bon, ça tombe bien, j'adore ce type de personnage. Vous vous rappelez, j'ai dis que c'était un Jedi ? Bon, ben c'est Obi-Wan ET Yoda en même temps (sauf qu'il parle chinois...)

    Je me rends compte que je risque de faire une thèse rien que sur les persos... qui sont tous extra, du jeune roi joué par Chang Chen, à la fois plein de doutes, et qui prends confiance peu à peu (sans toutefois virer super-héros), à Liu Bei (parce qu'on croit à un moment, à un truc...) et au « super-héros » de l'époque que sont les différents guerrier, dont j'ai du mal avec les noms, mais qui campent à la fois des hommes crédibles, et ces héros chinois légèrement surhumains.

    Et puis il y a la jeune sœur du roi Sun, Shangxiang, un vrai garçon manqué, que j'adore. Elle représente un autre versant de la féminité, je me fiche totalement de savoir si elle a existé, si son personnage est crédible ou pas (après tout, des reines guerrières, y'en a eu, comme Mulan). C'est une jeune princesse qui refuse la vie programmée pour les filles, qui s'entoure d'une garde féminine entrainée, qui participe aux combats, qui découvre aussi que la guerre, ça peut être dur, et qui peut être une vraie peste... et pourtant, dès son apparition, elle est adorable (même en peste ^^). Une anti-Zhang Ziyi (qui est sans doute une bonne actrice, mais que j'ai envie de claquer dans les ¾ des films où je l'ai vue, avec son personnage de gamine insupportable... sauf p'têt dans les Poignards Volants)

    Passons maintenant aux batailles... que dire, si ce n'est qu'elles sont épiques, que John Woo maitrise le ralenti comme personne, et qu'il sait surtout ne pas en abuser (en fait, doit y'en avoir 3 en tout, sur le deuxième film...), qu'elles ont l'ampleur de celles du Seigneur des Anneaux, avec de gros clins d'œil chez Kurosawa, et le réalisme de celles de Gladiator, celle du début, dans la boue... (à la base, la guerre, ça a rien de glorieux). Devant la deuxième phase de celle de la falaise rouge, au milieu d'une flotte en flamme, j'ai pensé au débarquement en Normandie...

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    Et puis, moi qui suis quand même fan de stratégie militaire (oui, j'ai Sun Tzu chez moi... pis on ne peut pas aimer Rome sans aimer l'art militaire...) je dois avouer que j'ai été impressionnée par toutes ces techniques, les mouvements d'armées, et par la science de la mise en scène de John Woo. On est à la fois au cœur de la bataille, au plus près d'une réalité sanglante (parce que le John ne nous épargne pas les techniques militaires...) et avec une vision d'ensemble impressionnante. Sans compter les discussions stratégiques, avec une excellente maitrise de la multiplicité des points de vue, tout en restant parfaitement clair (Lucas, prends en de la graine 2). Dans la même scène, on passe de l'organisation des alliés à celle de Cao-Cao, sans perdre ni en compréhension des analyses de chaque camp, ni qui va faire quoi. Et ça c'est assez bien fait , question montage.

    Bon, je me rends compte que j'ai encore énormément à dire sur le film, entre autre sur les personnages, les jeux de lumière, les parallèles....

    Donc, juste un conseil... visionnez la version longue, si ce n'est déjà fait ^^