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Asian Time - Page 6

  • O-shôgatsu

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    En ces périodes de fêtes de fin d'année, des souvenirs d'il y a un an me reviennent... quoi de mieux que les évoquer?

    Oshôgatsu (ou oshougatsu, oshoogatsu) est une des fêtes les plus importantes au Japon. C'est le Nouvel-An.

    Pour les Japonais, le Nouvel-An est l'équivalent de Noël dans nos contrées. Une fête familiale. Lorsqu'on se retrouve là-bas deux jour après avoir engloutie sa dinde française, cela fait étrange de se retrouver dans une ambiance assez proche, quoiqu'avec ses particularités.

    Au Japon, Noël est une fête importée, qui se fête entre amis. Aucune signification religieuse, donc, une occasion de sortie, tout simplement. Oshôgatsu, par contre, est une fête traditionnelle, qui s'étale sur une semaine. Les entreprises ferment à cette période, ce qui rend le postage des lettres assez difficiles, par exemple. La Poste japonaise étant en plus tout occupée à organiser la distribution des cartes de voeux pile le 1er Janvier.On a d'ailleurs  pris soin d'envoyer ses cartes de voeux bien à l'avance, pour qu'elles soient reçuent pile le premier janvier (la Poste japonaise est une des plus efficace du monde, je peux vous le confirmer)

    On se prépare pour la nuit, en achetant les décorations typiques,faites de bambou, pin, avec une mikan, une clémentine japonaise.On nettoie la maison à fond, on prépare les plats typique du Nouvel-An, on fait tout pour attirer les bons Kamis, ceux qui apportent bonheur et prospérité. On veille à manger des udons comme dernier repas de l'année, des nouilles au sarrazin, ou des soba, des nuilles de blé, si possible très longue, gage de longévité. On se souhaite どおぞよいよとしお "Doozo yoi yotoshi o", ayez une Bonne année, avant les fêtes.

    Et à minuit, les cloches des temples se mettent à sonner leur 108 coups (une cérémonie qui va durer 1 heure). Et là, c'est un moment magique... entendre le premier gong, puis les suivant, à intervalles réguliers, mais lents. Puis au Temple, pouvoir sonner un coup, entrer dans la salle de prière et entendre la liturgie bouddhiste. On bois du saké chaud, autour d'un feu dans la cour du temple. Et on rentre chez soi, calme, heureux. On a passé la nouvel année avec 8 heures d'avances sur la maison. Mais on l'a passé différenment, loin de l'excitation parisienne, des questions. On a saluée la nouvelle année sur un autre ton... 2008 commence bien.

    Le lendemain matin, ce sont les dieux shintô que l'on va honorer, pour avoir du bonheur dans l'année. Les jeunes filles retrouvent la beauté de porter leurs kimonos spécialement pour cette occasion. On va prier les principaux kami, on va se faire tirer son horoscope, on va acheter les portes-bonheur pour l'année. Puis on rentre, manger les plats portes-bonheur, manger le mochi, cette pate de farine de riz gluant symbolique de cette période( la télé aura passé les images des pileurs de mochi, et prévenu les jeunes et les p'tits vieux de pas s'étouffer avec, comme tout les ans)

    On se souhaite あきましておめでとございまいす "akimashite omedetogozaimasu" Bonne Année!

    On offre aux enfants de jolies enveloppes, contenant des billets neufs, comme étrennes.

    Et quand on est lost in translation, on se dit qu'on aime bien, finalement cet état loin de tout, on regarde le ciel, on va sur le mont Hiei, honorer aussi les kamis (tant qu'à faire), et regarder la neige...

    Joyeuses Fêtes!!