Avant toute chose, je tiens à préciser, je n'ai pas lu la saga de Stephenie Meyer. Enfin, si, les deux premières pages, et ça ne m'a pas attiré... c'est donc en toute innocence et mauvaise foi que je vais déverser mon fiel...
It's good to be bad...
Bon, par contre, j'ai un peu vu le film... pardon, je tente de maïtriser mon fou-rire ... et je tiens à protester, premièrement, sur l'usage de Supermassive Blackhole (perso, c'est pas un pauvre match de base-ball qui me vient en tête avec cette chanson, mais bon...) et parce qu'en plus on persiste et signe, je viens d'apprendre qu'un des titres du dernier album figurerait sur le 2. Là je dis, faut pas pousser mémé dans les orties en culotte de velours, non plus!!
Ceci dit, vu le tapage médiatique et les débats acharnés, en particulier autour du 4ème tome, ainsi que la sortie du/des films, ai-je vraiment besoin de le lire? Non (1)
Que ressort-il au premier abord de la saga de Stephenie Meyer?
Eh bien, premièrement, si j'étais un vampire, je porterait plainte pour affadissement du mythe. Qu'avons-nous là? Des vampire "veggie", qui ne boivent pas le sang humain, qui brillent au soleil, qui sont-trop-parfait, qui souffrent de leur immortelles conditions...
Bla, bla, bla (pour paraphraser un grand méchant, Hans Gruber)
Une famille de Louis de la Pointe du Lac, en somme, sans Lestat pou foutre le boxon (et encore, Louis ne brille pas, et il a un certain humour... non, ce fut une erreur, Louis est trop bien).
Mais y'a une graaaaaaaaaaaaaande histoire d'amûûr. Euh, oui, bon... dans Dracula aussi, non? Ah, on me signale dans l'oreillette que Stephenie Meyer n'a jamais eu la prétention d'être Bram Stoker (encore heureux) et qu'elle propose un renouvellement du genre en direction des ados. Des vampires qui font moins peur pour habiller une histoire d'amour, donc. Un peu de fantastique dans ce monde de brute qu'est l'adolescence.
Eh ben moi je dis qu'il faut pas se foutre du monde!!! Parfaitement! A ce compte là, le Petit Vampire (2), saga jeunesse, je le rappelle, est mille fois mieux, et il est gentil lui (et marrant, mignon et tout. Et y'a même de l'amour, alors...). C'est quoi cet histoire? Du vampire gentil qui fait pas peur? Elle a décidé de sauver l'espèce au yeux de Dieu, c'est ça? Rattrapons des siècles d'infamies envers les vampires... mais ils s'en tapent, les vampires. Et si ça les amusent, d'être les méchants de l'histoire, de quoi je me mèle, hein? Non pas que je fasse partie du club de défense de la réputation vampirique, mais tout de même. Un vampire, ça boit du sang, c'est maudit, et ça fait peur. A la base, c'est un monstre, un méchant, un vilain pas beau, un type maudit. Bon, le romatisme est passé par là, Dracula et tout, Anne Rice et compagnie, mais l'intérêt, c'est, comment dire, le côté obscur... Et puis un minimum de punitions, quand même... briller au soleil, j'appelle pas ça une malédiction, perso (enfin, ça dépend comment on le vit, c'est vrai que perso, j'aurais un peu honte...)
Et puis bon déjà que Romeo et Juliette, sincérement, ils m'ennuient (pour rester polie), alors Bella et Edward... et comme Meyer est loin d'être Shakespeare. Parce que oui, fianlement, parlons-en un peu, du style. Tout le monde vient me dire, que oui, le style il est moyen, mais bon, l'histoire, hein, l'histoire est est trop bien (Et Edward si parfait... pour le coup, je suis d'accord avec Rob "e Melon du siècle" Pattinson... je vois pas en quoi le perso est parfait). Quatres tomes pour une histoire d'amour classique, qui finit bien en plus! Quatres tomes!!! Déjà qu'un livret de théâtre m'horripile sur une grande passion célèbre (et eux, ils ont la décence de mourir à la fin...).
Mais y'a quand même du rebondissement. Y'a des méchants (eux, ils mangent les humains). La famille "princière" du clan... les Volturi, planqué dans un village italien. Alors là, je veux bien, mais à moins d'être vers Milan, qui bénéficie d'un certain nombre de jour de brouillard par an, l'Italie me parait un choix pas vraiment lumineux pour des vampires. Même brillants au soleil. Remarquez, j'ai vu des images du film, c'est seyant, la cape rouge, hein... Et y'a même des loups-garous, qui sont à l'origine d'une légère polémique, mais passons.
Tout ça pour dire que perso, je ne comprends pas tout le tapage médiatique autour de cette saga. Elle n'a renouvelée en rien le mythe du vampire, elle l'a affadit. Elle n'a rien de fantastique... il ne suffit pas de mettre vampire et loups-garous pour pouf! faire du fantastique. Elle nous raconte un lieu commun battu et rebattu, sans aucune imagination, sur l'amour, le coup de foudre et tout le reste... Barbara Cartland faisait pareil, no sex before wedding, mais sur un tome au moins... avec un héros casse-pieds au possible, une héroïne nunuche, mais ils s'aimeuh, je veux pas comprendre...et pis c'est un amour impossible (qui se termine par un mariage, une nuit de noce sur une île paradisiaque, un bébé ... euh, pour le coup, là, c'est Santa Barbara et le téléfilm du mercredi sur la M6...)
Alors, on va me dire, je le sens, que ça a le mérite de faire lire les ados (vaste blague, ils peuvent lire le journal, à ce compte là, c'est aussi de la lecture...), que ça renouvelle le mythe (ah oui, maintenant à la Keu-Fna, y'a pléthore de bouquin sur des ados mal dans leur peau qui sombre dans le vampirisme, ou rencontre un vampire, et qu'en fait, c'est le coup de foudre, et... ça va oui? Ils veulent des claques, les boutonneux?? Alors, maintenant, le vampire, c'est le nouveau roi du lycée américian? Je me demande si je préfère pas encore le capitaine de l'équipe de foot...), et que je comprends rien.
Là, je veux bien l'admettre, je comprends rien...
(1) Oui, je sais, en fait si, parce qu'on ne critique pas sans savoir, mais je rapelle qu'on n'est pas dans la section lecture ici, mais "je suis méchante, et je me soigne pas!"
(2) Pas celui de Johan Sfarr, l'autre...