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J'voudrais pas la ramener, mais... - Page 6

  • Big Brother is Watching You

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    Ohayo,  internet!

    Profitant encore de la liberté, j'ai dernièrement rattrapé pas mal mon retard en drama et en anime... qui sait, je viendrais peut-être vous parler de Nobuta wo Produce, Yamato Nadeshiko, Samourai Champloo, etc...

    Sur certains, vous pourrez déjà trouver mes avis sur Citadelle et sur Lambton.

    Mais cela fait bien une semaine que je réfléchis à autre chose... comme vous le savez sans doute, en France, une loi est effective depuis le 31 décembre, après avoir fait coulée beaucoup d'encre, ridiculisé pas mal des ses créateurs et mis en effervescence le web :

    La fameuse loi HADOPI, qui crée la commission chargé de surveiller que les entreprises de la musique et la vidéo continuent à en pas évoluer et pratiquent ce sport si courut en France : passé son temps à chouiner dans les jupes de l'Etat au moindre problème. Bref, attention, petit téléchargeur, tu mets en péril l'industrie, il va falloir payer.

    Sauf que, sauf que... comme vous vous en doutez bien, amis du net, la loi, à peine pensée est déjà dépassée, et il vous suffira de taper HADOPI sur Google (ou Bing, ou autre... je ne suis pas sectaire) pour, outre le texte de loi, tomber sur pas mal de textes, blog et autres astuces qui vous apprendront à la contourner... comme par exemple ICI (mais attention, c'est pas bien). Donc, effectivement, tout le monde a râlé face à cette atteinte insupportable à la liberté du net ... ceci dit, pour le principe, les artistes doivent être payé, ça aurait été sympa que ce soit l'ouverture d'un vrai débat sur la rémunération du créateur avec les nouvelles technologies.

    Sinon, en 2009, sans HADOPI, le marché du disque allait très bien, et la fréquentation des salles atteignaient des sommets... ah, mais y'a peut-être plein de bons films sortis en 2009, ce serait pas une raison, ça ??

    Mais, en relisant bien la loi... enfin, les explications dessus, je me suis rendu compte que le débat : « comment qu'on va récupérer nos séries d'amour, maintenant » était stérile, et de la poudre aux yeux... chacun sait qu'il est facile de continuer à passer entre les mailles du filet.

    Non, ce qui est dangereux, c'est le précédent qu'installe HADOPI. Ce passage là, qui modifie donc le Code de la Propriété Intellectuelle

    Article L336-3

    Modifié par LOI n°2009-1311 du 28 octobre 2009 - art. 10

    La personne titulaire de l'accès à des services de communication au public en ligne a l'obligation de veiller à ce que cet accès ne fasse pas l'objet d'une utilisation à des fins de reproduction, de représentation, de mise à disposition ou de communication au public d'œuvres ou d'objets protégés par un droit d'auteur ou par un droit voisin sans l'autorisation des titulaires des droits prévus aux livres Ier et II lorsqu'elle est requise.

    [Dispositions déclarées non conformes à la Constitution par la décision du Conseil constitutionnel n° 2009-580 DC du 10 juin 2009.]

    Le manquement de la personne titulaire de l'accès à l'obligation définie au premier alinéa n'a pas pour effet d'engager la responsabilité pénale de l'intéressé, sous réserve des articles L. 335-7 et L. 335-7-1.

    Ainsi que:

    Article L331-25 En savoir plus sur cet article...

    Modifié par LOI n°2009-1311 du 28 octobre 2009 - art. 12

    Modifié par LOI n°2009-1311 du 28 octobre 2009 - art. 3

    Lorsqu'elle est saisie de faits susceptibles de constituer un manquement à l'obligation définie à l'article L. 336-3, la commission de protection des droits peut envoyer à l'abonné, sous son timbre et pour son compte, par la voie électronique et par l'intermédiaire de la personne dont l'activité est d'offrir un accès à des services de communication au public en ligne ayant conclu un contrat avec l'abonné, une recommandation lui rappelant les dispositions de l'article L. 336-3, lui enjoignant de respecter l'obligation qu'elles définissent et l'avertissant des sanctions encourues en application des articles L. 335-7 et L. 335-7-1. Cette recommandation contient également une information de l'abonné sur l'offre légale de contenus culturels en ligne, sur l'existence de moyens de sécurisation permettant de prévenir les manquements à l'obligation définie à l'article L. 336-3 ainsi que sur les dangers pour le renouvellement de la création artistique et pour l'économie du secteur culturel des pratiques ne respectant pas le droit d'auteur et les droits voisins.

    Oui, vous comprenez bien, même sans être au courant, vous êtes coupable si quelqu'un pirate votre système, votre adresse IP (qui n'est même pas un truc fiable...). Qui plus est, va falloir m'expliquer aussi comment un article déclaré non-conforme (ce n'est pas moi, c'est sur le site de Legifrance) est validé dans cette loi. Donc, la Constitution de ce pays, ça ne sert à rien ?

    Désormais, le simple soupçon, et non la preuve seront valables. Ceci dit, je vous passe aussi la réponse gradué, qui fait bien rire... en plus c'est sensé être remis à zéro tous les 6 mois... mais est-ce que ce sera le cas ? Quand on voit le passage ci-dessus, et qu'on apprend que très simple, si vous voulez échapper à cette présomption de culpabilité, il vous suffira d'installer le petit programme qui surveillera votre ordinateur... trop cool.

    Pardon ? 1984, vous dites ? Dépassé... bienvenu dans la Matrix...

    Je vous laisse l'article de Wikipedia, assez complet ICI

     

     

     

  • A.O.C.

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    Appelation d'Origine Contrôlée.

    Oui, parce que bientôt, en France, on va être comme les fromages (dont on est si fier) et les poulets. Il faudra bien remplir toutes les conditions pour être déclaré français... il faudra prouvé qu'on le mérite...

    Allez, ça faisait longtemps que je n'avais pas poussé un petit coup de gueule, et ce post me trottait dans la tête depuis la lecture chez Chinchilla et Cachou...

    Et puis, je vais faire partie des gens chargés d'enseigner à nos chères têtes blondes (et brunes, et rousses, et vertes à pois mauves) ce qu'est l'identité nationale... Je suis tellement bien placée pour en parler.

    Si la France avait comme règle le droit du sang, je ne serais pas française. Eh non, je n'ai pas une goutte de sang français dans les veines (ni les artères, ceci dit). Du moins, tel que l'imagine nos doctes spécialistes es-idées qui puent. Non, mon "sang" vient d'un rayon de 10km² autour d'une ville à l'est de Venise, pour 3/4, avec une incursion vers le sud de la Vénétie pour le quart restant. Et pourtant, ma mère est française, ma grand-mère était française... il fut un temps où il suffisait de naître sur le sol de notre douce France pour en être ses enfants. (Que d'autres enfants vous acceptent, ça, c'est une autre histoire...)

    Mais j'ai de la chance, l'Italie c'est en Europe.

    A part ça, je considère comme une hérésie de trop cuire les pâtes, j'ai toujours cru (et je le soutiens encore) que ça se mange en premier dans le repas, et que c'est pas un accompagnement, le meilleure accompagnement d'une viande en sauce, c'est la polenta, le jambon, c'est extra-fin, et ça s'achète au poids et le café, c'est ristretto, si possible, en tout cas très fort et sucré... le vrai.

    Mais à part ça, j'aime la viande saignante, voir le steak tartare, et les frites et le petit salé aux lentilles et le cassoulet et... le couscous, les nems, le poulet aux amandes, le tajine, le poulet aux olives, le mafé, les bananes plantains frites.

    Et le bruit et l'odeur? Ah oui, l'odeur... celle que je sentais le samedi midi, morte de faim, en rentrant et en passant par la petite cité où habitait ma meilleure amie. Celle de toutes les cuisines du monde.... j'admets, quand on crève la dalle, c'est une torture...

    Mais je rêve autant du Japon, pour le calme frénétique, de la Grande-Bretagne, pour la musique, le tea-time, et les petites vieilles à l'imagination mortelle... ou de New-York, pour l'immensité. J'aurais aimé aussi être nordique, pour une certaine rigueur, dans le travail, dans la politique, dans le social (et les Vikings. C'est important, ça, les Vikings).

    Je suis française, c'est écrit sur ma carte d'identité, et mon passeport, et ma carte d'électeur. Et puis je suis française parce que oui, y'a eu la Révolution, y'a eu la Résistance, y'a eu les Droits de l'Homme, parce que Voltaire et Rousseau (mais il était suisse) et Montaigne, et Victor Hugo, et Alexandre Dumas, et les Curies, et Jean Jaurès (eh ouais), et plein de gens biens qui ne me viennent pas en tête, là...

    J'aime aussi la Marseillaise, pour son histoire, pour les gens morts en la chantant, pour ce qu'elle symbolise de bien (sous Vichy, c'était pas la Milice qui la chantait). Pas quand il s'agit de la chanter comme un guignol dans un stade pour prouver qu'on est le meilleure. pas quand il s'agit d'en faire la preuve d'une certaine identité nationale.

    Je suis plus française, sans aucun doute, que les gens qui filent des couleurs aux mariages (blancs, gris.... vert-de-gris), que ceux qui considèrent leur fonction comme une exposition de bling-bling horloger, ceux qui jouent les lèches-bottes pour un susucre, et qui s'énervent quand on le leur fait remarquer. Mais j'aime bien énerver les co**. Parce que je n'ai pas encore oublié qu'aux frontons des mairies, des écoles et des papiers officiels, comme mon diplôme que je viens de recevoir, la devise, c'était Liberté, Egalité, Fraternité .... pas travail, famille, patrie.

    Je suis avant tout citoyenne du monde, parce que je n'ai pas d'autre planète, européenne, et surtout humaine. Et j'ai la chance, encore, de vivre dans une démocratie, de manger à ma faim, d'avoir un toit, une famille. Et on ne peut pas faire la pub de ça partout dans le monde, puis s'étonner que les gens viennent voir. Surtout quand on a foutu le bordel chez eux. Parce que sincérement, des Luxembourgeois, Suédois, Canadiens, Africains du sud, Japonais, Singapouriens, Tanzaniens, etc.. qui émigrent en masse, vous en avez beaucoup vu, vous?

    Et donc, je suis française (mais aussi francilienne, séquano-dyonisienne etc...)

     

  • Le plus beau métier du monde...

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    ... parait-il.

    J'avais prévu de faire un post sur les photos cinéma de Life Magazine, et la grandeur d'Hollywood... ou alors, chercher un truc un  peu con en vidéo, ou une musique.

    Mais non.

    Est sorti récemment, après diffusion sur ARTE, le film-qui-signe-le-retour-d'Adjani. La journée de la jupe. Je ne l'ai pas vu. Comme je n'ai pas vu Entre les murs (mais là, j'ai lu le livre). Et je n'ai pas spécialement envie de les voir, mais je ne dirais pas non, non plus, si on me le proposait.

    Juste que, ces deux films, très à la mode, parle d'un sujet très à la mode, de deux façons différentes (si j'en crois les réaction de la blogosphère). Un sujet qui me concerne tout particulièrement.

    Le métier de prof. Enseignant. Son évolution. Et tout  ce qu'il y a autour (les élèves, les collègues, les directeurs, les réformes à la con ... ah non, ça toujours pas, c'est marrant, ça!)

    Alors on a les pro-Bégaudeau, les pro-Adjani, les "c'était mieux avant", les "les profs font mal leur boulot, ils sont trop copains", les "les élèves c'est plus ce que c'était" etc...

     

    STOP!!

    Les films ne sont qu'une représentations du réel. Quel que soit le film, et ceux-ci ne dérogent pas à la règle. j'ai lu Bégaudeau, je ne me suis pas reconnue dans son personnage, mais j'ai reconnue des erreurs possibles, des situations rencontrés.

    Les profs, ne sont pas des machines formatés par l'IUFM, comme semble croire les blogueurs axés à droite, ou les réacs de tout bord. D'abord parce que les premiers à taper sur les IUFM et la formation, ce sont les profs (et les stagiaires). Et qu'un IUFM, c'est rien qu'une école. Avec pleins de formateurs même pas d'accord entre eux. Et que sur deux visites en stages, on peut avoir deux avis différents sur nos fiches de prèp (qu'on abandonnera à peine titularisé pour une bonne part). Les IUFM ne sont pas des sectes où l'on fait un lavage de cerveau aux heureux reçus du concours...

    Le problème de l'Education Nationale se situe à un autre niveau que la relation entre un prof et sa classe. Voir au-delà même d'un établissement.

    Et tout le monde sait très bien où est le problème... c'est qu'à la base, nos chers ministres de l'Education rêvent tous du destin de Jules Ferry. Mais c'est trop tard les gars. Alors, laissez-nous faire notre boulot, qu'on connaît. Donnez nous les moyens, même sociaux, au lieu de nous taper dessus à longueur de temps parce que vous vous emmerdez dans votre fonction!!

    Les reste, les films tout ça ... c'est juste du cinéma.

  • Le coup de gueule du mercredi

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    Avant toute chose, je reprécise ma situation:

     

    Je suis professeur des Écoles stagiaire, je partage donc mon temps entre l'IUFM (Institut Universitaire de Formation des Maîtres) et une école en stage, le vendredi, où j'ai la charge d'une classe de CM2.

    Le gouvernement français a décidé, dans sa grande connaissance du monde, et sa volonté de nous montrer la voie du bonheur universel (Gloire lui soit rendue) (1) de réformer le système de formation. Avec une réforme toute simple... on supprime la formation. On supprime aussi les maternelles (c'est bien connu, on y fait que changer les couches), on supprime les RASED (les Réseau d'Aide), on supprime le cadeau fiscal à "mes amis les riches" (Ah non, ça, on garde...).

     

    Et on emploiera les futurs professeurs, de la maternelle (enfin ce qu'il en reste) au lycée, à bac+5 (au lieu de bac+3 plus un an de formation) en les envoyant direct devant leur classe.

    je ne sais pas si vous imaginez un type fraîchement sortie de fac, qui vient de faire un projet de recherche, se retrouver à apprendre à lire à un CP, ou gérer une classe de 3ème. Perso, j'ai fait ça comme vacataire l'an dernier (CAP-BEP). J'ai adoré mes élèves, ça m'a confirmer que je voulais faire ce métier (je sais, je suis maso) mais j'avais une super-équipe pédagogique là où je bossais. Et ce fut très dur... très, très dur.

    Alors, ok, la formation a besoin d'être revue, sérieusement, mais pas supprimer (moi, je suis pour qu'elle dure 2 ans).

    Ce qui explique que fondamentalement, je suis dans le mouvement.

    Mais (parce qu'il y a un mais)

    Que ma commission d'évaluation (qui m'était nécéssaire) soit supprimée suite à un blocage, lequel a été décidé par l'uatre vague, qui a déjà eu sa commission) ou avec des professeurs titulaires en stage IUFM, qui donc, ont déjà passé ça, voir l'ont eu bien avant, quand c'était pas comme ça ... alors là, ça me gave!!

    Tout ça pour discuter avec les IEN, qui de toute façon ont un devoir de réserve, qui sont au courant du problème, et qui vont pas subitement sortir de leur devoir de réserve parce qu'on a bloqué des commissions. Les gars, faut être réalistes, et savoir adapter le mouvement!!

    *De toute façon, j'ai jamais été pour les blocages des facs ... soit y'en a 400 qui votent et 10 qui viennent, soit ça créer des tensions entre étudiants. Perso, je connais personne qui a râté son année à cause de ça ... je dirais même qu'il y en a qui bloquent parce qu'ils savent que les années sont facilités après*

    Mais si on veux lutter, va falloir trouver autre chose, et de plus ... moderne! (et de vraiment chiant pour ceux que ça concerne...)

    Je réfléchis là dessus ceci dit (au cas où des grognons viendraient me dire "et tu fais quoi, toi?")

     

    (1) Pour ceux qui me connaissent pas, ou n'ont pas la notion de l'ironie, c'est hautement ironique, hein, ce que j'écrits là. La suite du post vous le confirmera.